L’enseignement de la Shoah n’empêche pas l’antisémitisme.
« Les réflexions politiques suscitées par la Shoah n’ont jamais touché un large public, lequel est surtout happé par l’émotion. Et c’est l’émotion qui, conjuguée au passage de relais des générations, permet d’aller du silence à l’hypermnésie. Percevoir la césure anthropologique de la Shoah nécessite des outils intellectuels spécifiques qui permettent d’aller au-delà de l’indignation et de la compassion. L’effet pervers de la centralité culturelle de la Shoah, c’est de nourrir une « religion de la mémoire » qui entrave la réflexion politique.»
GB