L’appel du général de Gaulle, depuis Londres, le 18 juin 1940 a fait l’objet d’une cérémonie, au départ de la place Félix Eboué. Après la dépose des gerbes au monument aux Morts et le salut au drapeau, la cérémonie s’est déroulée en Mairie, dans le Salon des Français d’Outre-Mer.
Après le discours de madame la Maire, les élèves de CM2 de l’école Bignon ont entonné la Marseillaise sous la direction de leurs enseignantes.
Le lien entre les générations est entretenu grâce au précieux travail des équipes pédagogiques. Qu’elles soient, une fois de plus, remerciées pour cet engagement.
Extrait des « Mémoires de Guerre » de Charles De Gaulle :
« Le 17 juin, nous arrivâmes à Londres.
Je m’apparaissais à moi-même, seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendrait franchir à la nage.
Il fallait aboutir à remettre dans la guerre, non point seulement des Français, mais la France.
Je n’étais rien, au départ. A mes côtés, pas l’ombre d’une force, ni d’une organisation. En France, aucun répondant et aucune notoriété. A l’étranger, ni crédit, ni justification.
La première chose à faire était de hisser les couleurs. La radio s’offrait pour cela. Le lendemain, à 18 heures, je lus au micro le texte que l’on connaît.
A mesure que s’envolaient les mots irrévocables, je sentais en moi-même se terminer une vie, celle que j’avais menée dans le cadre d’une France solide et d’une indivisible armée. A quarante-neuf ans, j’entrais dans l’aventure, comme un homme que le destin jetait hors de toutes les séries.
L’immense concours de la peur, de l’intérêt, du désespoir, provoquait autour de la France un universel abandon.
Devant le vide effrayant du renoncement général, ma mission m’apparut, d’un seul coup, claire et terrible. En ce moment, le pire de son histoire, c’était à moi d’assumer la France.»
Charles de Gaulle
Mémoires de guerre – L’Appel