Cérémonie à la mémoire d’Ilan HALIMI

Hommage à Ilan HALIMI

Seul le prononcé fait foi

Madame la Maire, chère Anne,
Mesdames et Messieurs les Elu-e-s de Paris et du 12e arrondissement,
Mesdames et Messieurs les représentants du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, Monsieur le Grand Rabbin,
Mesdames et Messieurs les membres de la Conférence de Partage,
Mesdames et Messieurs,

En tant que Maire du 12e arrondissement, je suis fière de vous accueillir dans ce modeste square si symbolique. Ilan était un enfant du 12e, comme tant d’autres petits parisiens de ce quartier il a jouéet grandi dans ce jardin.

Il n’y a pas une photo de lui où il ne sourit pas !

Il travaillait à deux pas de la place de la Nation. C’est là qu’il a croisé ses bourreaux. Après un calvairede 24 jours, il sera tué par ces barbares, il sera tué parce que juif !

En 2011, 5 ans après sa mort, à l’initiative de Karen TAÏEB, soutenue à l’unanimité par les Elue-e-s du 12e arrondissement et de Paris, avec l’accord aussi de sa famille, nous donnions son nom à ce square, un lieu de vie et de joie pour garder l’espoir qu’une telle barbarie ne pourrait plus se reproduire.

Pourtant, non loin d’ici, d’autres habitants du 12e, d’autres parisiens sont morts dans unsupermarché, morts parce que JUIFS !

À l’heure où les actes antisémites explosent et nous effraient, à l’heure où les arbres en hommage aucalvaire d’Ilan ont été tronçonnés, ici, dans ce square, nous sommes réunis pour planter un nouvelarbre pour Ilan, 13 ans après. Dans la douce lumière de ce jardin je fais le pari que ce jeune chêne prendra racine profondément pour ancrer à jamais le souvenir de cette barbarie dans ce quartier de notre ville lumière.

Nous en prendrons soins tous les jours pour qu’il grandisse et vieillisse en paix à proximité de cetteaire de jeux, raconterons à nos enfants l’horreur de cette vie partie trop tôt à cause de la haineantisémite. Le liège de son écorce le protégera et lui donnera la force de lutter contre toutes les attaques révisionnistes de celles et ceux qui voudraient nous faire oublier notre histoire commune.

Son bois deviendra dur et dense comme doivent l’être nos digues contre les ennemis de laRépublique.

Pour Ilan et pour toutes les victimes, nous sèmerons d’autres graines, nous planterons d’autresarbres, sans relâche, pour ne jamais céder une once de notre humanité à la bête immonde. Inlassablement nous devons dénoncer, punir.

Nous devons éduquer nos enfants avec détermination, nous le devons à Ilan.

— Catherine Baratti-ELBAZ, Maire du 12e arrondissement. Le 14 février 2019

La plaque du parvis de l’hôpital Rothschild est posée !

Après plusieurs mois d’attente, la plaque du Parvis de l’hôpital Rothschild, rue de Picpus dans le 12e, rappelle désormais aux passants les noms de Claire Heyman et Maria Errazuriz, qui furent assistantes sociales dans cet établissement durant l’occupation et sauvèrent, au péril de leur vie, de nombreuses personnes, dont plusieurs enfants.

La cérémonie a eu lieu le 29 novembre 2017. Vous trouverez ci-dessous, les discours de Mme Catherine BARATTI-ELBAZ, Maire du 12e et de M. Roland LEY, président de l’AMEJD du 12e.

Parvis Heyman - Errazuriz

L’AMEJD.12 et les écoles de l’arrondissement

L’AMEJD.12 est intervenue de nombreuses fois dans les écoles du 12e arrondissement au cours de cette année scolaire.

Une information sur la Shoah ainsi que des témoignages ont été délivrés par les membres de notre association dans les classes de CM1 et CM2 des écoles élémentaires suivantes :

  • 19 rue Marsoulan
  • 52 rue e Wattignies
  • 57A rue de Reuilly
  • 18 rue de la Brèche aux Loups
  • 40 boulevard Diderot
  • 253 ter avenue Daumesnil

Intervenants : Claudine DOUILLET, Roland LEY, Michel LEVY, Charlette RICHEFEU.

Dans ces écoles, les élèves de CM1 et CM2 ont reçu une information sur l’ascension du nazisme en Allemagne, la montée des périls en Europe, la France occupée et la mise en œuvre de la Shoah. Ces séances pédagogiques ont été enrichies par les témoignages d’enfants cachés, et de «passeurs de mémoire», membres de l’AMEJD12, évoquant l’histoire de personnes de leur famille victimes de l’action du gouvernement français de la collaboration.

Dans toutes les classes rencontrées, les élèves se sont montrés vivement intéressés et ont posé de nombreuses questions.

Par la suite, des cérémonies de commémoration ont été organisées dans les écoles Marsoulan, Brèche aux Loups, Diderot et Daumesnil. L’émotion était bien là, permettant à ces enfants d’aujourd’hui d’être en pensée avec ceux qui les ont précédés dans l’école, et qui furent les victimes innocentes de la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy.

Grâce à ces moments de recueillement, les noms qui figurent sur les plaques commémoratives posées par les AMEJD sont à nouveau des enfants dont la mémoire est vivante. Et ceux qui fréquentent l’école aujourd’hui sont « entrés dans l’histoire » grâce à ce nécessaire travail de mémoire. Un grand merci à tous, élèves, parents et membres des équipes éducatives (directeurs, enseignants, professeurs, animateurs, agents) pour avoir mené à bien cette tâche nécessaire et essentielle.

Notre travail pour la mémoire de ces enfants se poursuivra l’année prochaine.

L’AMEJD 12 mettra en chantier, au cours de la prochaine année scolaire 2018-2019, une exposition à la mémoire des enfants du 12e victimes de la Shoah. Elle se tiendra dans la Mairie de l’arrondissement, au cours de l’année 2019-2020.

Bon été à tous.

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Cérémonie du 18 juin à la Mairie du 12e

L’appel du général de Gaulle, depuis Londres, le 18 juin 1940 a fait l’objet d’une cérémonie, au départ de la place Félix Eboué. Après la dépose des gerbes au monument aux Morts et le salut au drapeau, la cérémonie s’est déroulée en Mairie, dans le Salon des Français d’Outre-Mer.

Après le discours de madame la Maire, les élèves de CM2 de l’école Bignon ont entonné la Marseillaise sous la direction de leurs enseignantes.

Le lien entre les générations est entretenu grâce au précieux travail des équipes pédagogiques. Qu’elles soient, une fois de plus, remerciées pour cet engagement.

Extrait des « Mémoires de Guerre » de Charles De Gaulle :

« Le 17 juin, nous arrivâmes à Londres.
Je m’apparaissais à moi-même, seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendrait franchir à la nage.
Il fallait aboutir à remettre dans la guerre, non point seulement des Français, mais la France.
Je n’étais rien, au départ. A mes côtés, pas l’ombre d’une force, ni d’une organisation. En France, aucun répondant et aucune notoriété. A l’étranger, ni crédit, ni justification.
La première chose à faire était de hisser les couleurs. La radio s’offrait pour cela. Le lendemain, à 18 heures, je lus au micro le texte que l’on connaît.
A mesure que s’envolaient les mots irrévocables, je sentais en moi-même se terminer une vie, celle que j’avais menée dans le cadre d’une France solide et d’une indivisible armée. A quarante-neuf ans, j’entrais dans l’aventure, comme un homme que le destin jetait hors de toutes les séries.
L’immense concours de la peur, de l’intérêt, du désespoir, provoquait autour de la France un universel abandon.
Devant le vide effrayant du renoncement général, ma mission m’apparut, d’un seul coup, claire et terrible. En ce moment, le pire de son histoire, c’était à moi d’assumer la France.»

Charles de Gaulle
Mémoires de guerre – L’Appel

 

Plaque arrachée dans le 4e arrondissement

La plaque commémorative posée par l’AMEJD a été arrachée à l’école rue de l’Ave Maria dans le 4e arrondissement.

Raison de plus pour continuer de mener notre action. La plaque sera remplacée, les enfants continueront d’être enseignés, les victimes seront nommées sans cesse pour que l’innommable et l’indicible soient transmis sans cesse par la parole libre.

« Le prix de la liberté c’est la vigilance éternelle.» (Thomas JEFFERSON)

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