Une ressource pour les professeurs
Cycle 3 (consolidation) → CM1, CM2, 6e
L’AMEJD.12 vous propose une présentation (PowerPoint) destinée à présenter (en plusieurs parties sécables selon le niveau des élèves) la période qui suit la première guerre mondiale, la montée du nazisme et la mise en place de la Shoah.
Ce Powerpoint est modifiable. Il est proposé bénévolement et est exclusivement réservé à un usage pédagogique avec des élèves.
Nous sommes à votre disposition pour vous le présenter et le commenter.
Vous pouvez nous joindre pour adresser vos questions, commentaires et propositions d’amélioration : amejd12@gmail.com
#Preparation Commemoration → eleves CM1_CM2 – Version 2019
#Preparation Commemoration → eleves CM1_CM2 – Version 2019
Les victimes du nazisme
Des chiffres pour comprendre
ce document – au format pdf – destiné aux enseignants.
Testament philosophique de
l’Union des Déportés d’Auschwitz
Pour le 65e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz,
à l’Hôtel de Ville de Paris en 2010,
Sam BRAUN a adressé ce texte bouleversant aux jeunes générations,
au nom de toutes les victimes des camps.
Simone WEIL-Le discours de Jean d’Ormesson
Un document à l’usage des adultes, mais également adapté aux élèves à partir de la 3e
L’hommage de Simone VEIL aux Justes – Panthéon 2017
(Hélas précédé d’une publicité. Cliquer sur « Skip » pour regarder la video).
L’hommage de Robert Badinter à Simone Veil
« J’ai perdu une amie, la France a perdu certainement une des femmes les plus remarquables de notre nation. »
→ Pourquoi s’exprimait-elle peu sur ce qu’elle avait vécu dans les camps ?
« Comme beaucoup de déportés, elle avait eu le sentiment, à son retour, qu’ils étaient bien peu à rentrer, et que, au fond, les survivants n’avaient pas tellement envie d’entendre parler de souffrances aussi atroces qui avaient frappé aussi, pour beaucoup d’entre eux, leur famille. Et, comme d’autres déportés, elle s’était – en ce qui concerne cette épreuve inouïe – elle s’était, sauf pour les très intimes, refermée sur elle-même. Ça n’était jamais chez elle un thème de discours avec des volontés de revanche. Non, pas du tout. Et j’ajoute que, dans le cas de Simone, qui a vu mourir sa mère à côté d’elle dans le camp de Bergen-Belsen, son père a disparu, c’est vraiment une famille martyrisée, elle a réussi, par une maitrise profonde d’elle-même, à dominer ce qui est un sentiment légitime, le ressentiment, et on pourrait presque dire la haine.
Jamais chez elle.
Et c’est là que je l’ai toujours trouvée admirable. Peu de Français ont œuvré autant pour la réconciliation allemande que Simone Veil. Et très peu, heureusement, ont connu les épreuves qu’elle a traversées.»
→ Faut-il transmettre aux générations suivantes ?
« Oui, mais avec, chez Simone, un exemple qu’il faut conserver. La haine ne nourrit pas la vie, elle n’est pas la vie. La vie, elle est, je dirais une sorte de joie permanente, mais dans laquelle il faut surmonter les angoisses du passé, les souffrances traversées, et parfois, plus cruelles encore, des épreuves inouïes, ce qui a été le cas de Simone Veil. Tout cela était, par elle, maîtrisé. Et ce que je veux souligner, c’est qu’elle était – c’est inouï dans son cas – un des artisans les plus actifs et, je dirais, les plus passionnés de la réconciliation franco-allemande.
Vous savez – nous avions le même âge – il est très difficile d’oublier. Pendant des années , moi, je n’ai pas voulu aller en Allemagne, jusqu’à ce qu’apparaisse une nouvelle génération, et les enfants ne sont jamais comptables des crimes de leurs parents. Mais dans le cas de Simone, elle a vécu ce que, nous, nous lisons, elle l’a traversé. Sa mère est morte presque à la fin de la guerre dans ses bras à Bergen-Belsen, et c’est tout ça qu’elle a su surmonter, et c’est en cela que, non seulement, c’est une femme que l’on doit placer au premier rang parmi les Justes de notre pays, et c’est pourquoi, moi, je l’admire tant d’être capable ainsi d’aller et de vouloir la réconciliation avec des Allemands qui, dans la génération qui a été la nôtre, ont tellement, tellement fait souffrir ce à quoi elle appartenait et je tiens à le dire, en définitive, si je devais écrire sur la vie de Simone, je ne pourrais pas ne pas dire : C’est un grand destin juif.
→ Voir la video sur France-TV.Info (précédée, hélas, d’une publicité)
Découvrir le Paris d’Hélène Berr
→ 1 : Une très intéressante application téléchargeable sur un mobile (pour les élèves de collège)
qui permet de suivre Hélène Berr à Paris durant l’occupation, jusqu’à son arrestation et sa déportation vers Auschwitz.
Elle explique également comment son journal a pu être retrouvé, sauvé (et finalement publié en 2008).
Ce nouveau logiciel « Guidigo » se télécharge gratuitement sur un mobile ou une tablette.
Le menu est assez simple, il faut bien utiliser toutes les icônes et les flèches qui déroulent le menu et qui donnent accès à chaque étape à de nombreuses photos, documents et lecture du Journal. Belle promenade dans Paris, sur les pas d’Hélène.
→ 2 : Lien pour accéder à l’article relatant le dévoilement de la plaque à la mémoire d’Hélène Berr, le 2 octobre 2015, à son domicile, 5 avenue Élisée Reclus, à Paris 7e
Le statut des Juifs
Un document d’André Larané sur Herodote.net : Pour aider à la préparation de l’enseignant.e.
→ Premier statut des Juifs – Herodote.net
Enseigner la Shoah
• Difficultés constatées par les professeurs
— Extraits d’un article de Patricia DRAHI
Chercheuse associée – laboratoire du CREF,
article paru dans les Cahiers pédagogiques, n° 530, juin 2016
Principales objections des élèves (de collège principalement) :
- Saturation présumée (« on en parle trop »)
- « Concurrence » des mémoires et des victimes
- Omniprésence du « deux poids, deux mesures »
- Représentations stéréotypées antisémites
- Antisémitisme violent et apologie du judéocide
- « Toutes les paroles se valent. On ne sait plus quoi croire ».
- Le savoir enseigné participerait à une entreprise de désinformation et de manipulation, les professeurs faisant partie du complot. «Vous nous dites cela monsieur, mais qu’est-ce qui nous dit que c’est vrai ? »
Principales objections des enseignants :
- Difficulté d’obtenir la cohésion d’une équipe de professeurs autour de cet objet d’enseignement.
- Crispation ou indifférence affichée à l’égard des « projets mémoire »
- Au retour d’un voyage pédagogique à Auschwitz : « Quand fais-tu un voyage dans les camps palestiniens ? »
- Insuffisance de la formation initiale et continue sur le sujet et sa mise en œuvre pédagogique, ce qui ne permet pas d’anticiper la « rencontre avec la parole effervescente des élèves ».
- Comment imposer une limite aux propos qui transgresseraient les valeurs républicaines et humanistes ?
Objectifs essentiels et cadre pédagogique
« Il s’agit de faire dire, mais ne pas laisser dire, de laisser une place pour une parole libre mais pas libérée. Si l’on se réfère au triangle pédagogique de Houssaye, ces professeurs montrent, par leurs récits de vie de classe, qu’ils résistent dans l’interaction incessante, afin que le savoir social ne puisse prendre la place du fou et déstabiliser le système».
« Un enseignant sur trois cherche, à partir de ce cours, à ouvrir les élèves sur une interrogation éthique, politique et citoyenne. A l’opposé, certains disent savoir évolué vers le sobre objectif de la leçon d’histoire».
« Faire dire, mais ne pas laisser dire amène à répondre aux éléments possiblement régulateurs dans un cadre à la fois ferme et souple :
- cadre de savoirs rigoureux ;
- cadre du rappel de repères éthiques et citoyens ;
- vigilance quant à la question de l’émotion dans la classe, y compris celle de l’enseignant grâce à une conscience lucide de son rapport à la question ;
- réflexion sur les finalités de cet enseignement.
Le pédagogue, inlassablement, s’efforce de créer du lien plutôt que de la rupture entre savoir social et savoir scolaire, étant entendu que le lien est ce qui protège et ce qui retient.
Les racines de l’antisémitisme
le discours de Robert BADINTER prononcé à l’UNESCO le 6 décembre 2016
« Enseigner la Shoah ne protège pas de l’antisémitisme »
→ Une interview de Georges BENSOUSSAN
Dans Histoire confisquée de la destruction des Juifs d’Europe (éd. PUF) qu’il vient de publier en 2016, l’historien français Georges Bensoussan analyse sans complaisance comment l’histoire de la Shoah a été détournée par une religion de la mémoire incapable de penser cette césure anthropologique et attisant davantage la haine antisémite.
Cliquez ici pour lire l’article en ligne sur le site du CCLJ.
Des milliers de places vides
un ouvrage d’Alain WAGNEUR
Rentrée des classes de septembre 1942. Des enfants manquent à l’appel, laissant des milliers de places vides sur les bancs des écoles françaises. Arrêtés, puis déportés, lors de la grande rafle dite du Vel’ d’Hiv’ dans la nuit du 16 au 17 juillet, les élèves seront portés absents, souvent sans autre commentaire.
Alain Wagneur, directeur d’école à Paris, a cherché dans les comptes rendus des conseils des maîtres, les registres d’inscription et les circulaires administratives de l’époque, comment ses collègues avaient réagi face aux lois antijuives et à l’arrestation de leurs élèves.
À travers ce récit, il retrouve le souvenir de ces écoliers “partis sans prévenir” et interroge une institution scolaire encore insuffisamment confrontée à son histoire. Il rend aussi hommage aux enseignants qui ont contribué à sauver leurs élèves menacés.
Cet ouvrage pose deux questions essentielles : celle de l’attitude que nous aurions eue alors, et celle que nous devrions avoir à l’avenir si le racisme et la xénophobie devaient gagner la partie sur les principes de la République, et en particulier, de son École.
Concernant la première question, Alain WAGNEUR écrit
qu’y «répondre serait présomptueux».
On ne peut que lui donner raison. Et la deuxième question ?
un extrait de l’ouvrage en pdf
••• Le site « Mémoires des déportations » est accessible :
Auschwitz-Birkenau-Monowitz, Majdanek, Belzec, Chelmno, Sobibor, Treblinka, Bergen-Belsen, Buchenwald-Dora, Dachau, Flossenbürg, Gross-Rosen, Mauthausen, Natzweiler-Struthof, Neuengamme, Ravensbrück, Sachsenhausen, Stutthof
Dans une perspective éducative, Mémoires des Déportations met en valeur un patrimoine mémoriel, émanant de victimes du nazisme, rescapés et survivants des deux déportations, résistante-politique et juive.
Les témoignages, géolocalisés à l’échelle de l’Europe, offrent un éclairage sensible sur l’histoire des lieux d’internement, des camps de concentration et centres d’assassinat des Juifs d’Europe.
Les témoignages sont accompagnés de documents, informations historiques et outils didactiques.
La fondation de l’Union européenne.
Robert SCHUMAN, artisan de la paix
→ le discours historique du 9 mai 1950
Cette déclaration, prononcée par Robert Schuman, ministre des affaires étrangères français, le 9 mai 1950, propose la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier, dont les pays membres mettraient en commun leur production de charbon et d’acier (afin de contrôler la fabrication de l’armement).
La CECA (membres fondateurs: France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg) est la première des institutions supranationales européennes qui donneront naissance à ce qu’on appelle aujourd’hui «l’Union européenne», avec pour objet le retour durable de la paix, après des décennies de guerre – dont les deux guerres mondiales – et le crime impensable de la Shoah perpétré par les nazis.
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Transmettre la mémoire de la Shoah
« Transmettre la mémoire de la Shoah » est un débat (22 mn) qui réunit :
— La Chaine Parlementaire – Un monde en docs – 17-06-2017
- Annette WIEVIORKA : Historienne, spécialiste de la mémoire de la Shoah,
- Dominique VIDAL : Journaliste et historien,
- Alain CHOURAQUI : Directeur de recherche émérite au CNRS.
Le Débat est mené par Nora HAMADI.
Pour les trois intervenants, il s’agit de montrer, à la fois, l’unicité de la Shoah et en même temps sa portée universelle. Car les génocides ont toujours pour origine un extrémisme identitaire. Il ne s’agit donc pas de se placer dans le registre moral mais d’enseigner l’histoire. C’est la connaissance de l’histoire qui montre que chacun peut s’engager.
↓ Cliquez sur l’image pour accéder au site ↓
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Le 16 juillet 2017, lors du 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’hiv’, le Président Macron a réaffirmé — après Jacques Chirac — la responsabilité du gouvernement de Vichy dans l’organisation de la Rafle du Vel d’hiv’, aucun soldat allemand n’ayant participé aux arrestations. → Voir la vidéo.
Le texte du discours d’Emmanuel MACRON est téléchargeable au format pdf dans l’onglet « discours prononcés lors des commémorations »
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